TEXTE : RÉANE AHMAD  PHOTOS : OFFICE DES VINS VAUDOIS

Depuis 2024, Changins a déjà sensibilisé 300 professionnels de la restauration aux vins vaudois.
A l’étude, un accompagnement personnalisé des établissements et une adaptation à la Suisse alémanique.

Ils sont au front et pourtant pas toujours au clair sur les vins locaux : les responsables des établissements de restauration et le personnel de service vaudois bénéficient depuis 2024 d’une formation sur mesure à l’école du vin de Changins. L’entièreté des coûts, soit 450.–, est prise en charge par le Canton dans le cadre du Plan de relance vitivinicole vaudois 2022-2027 et par la Fondation vaudoise pour la formation des métiers de bouche. « J’invite les vignerons à parler de ce cours gratuit à leur clientèle dans la restauration », encourage Romain Cellery, responsable de l’école du vin, partenaire de l’Office des vins vaudois (OVV) et de GastroVaud. En un an et demi, près de 300 professionnels ont déjà saisi cette opportunité.

Les sessions, organisées environ une fois par mois, sont aussi ouvertes aux francophones hors canton de Vaud (places limitées). Ce cours, mené par des œnologues et sommeliers, se décline sur deux lundis avec une attestation à la clé. Au programme, dégustation et connaissance du vignoble, mais aussi accords avec les mets, stockage, service ou vente des vins. « Nous abordons tous les thèmes sans tabou, y compris la question centrale des coûts de production plus élevés qu’à l’étranger, détaille Romain Cellery. Nous donnons souvent l’exemple du spritz à base d’ingrédients régionaux qui, avec les bonnes explications, peut être valorisé comme un produit local de qualité auprès des consommateurs ». Tous les crus dégustés proviennent de la plateforme vaudvins.ch de l’OVV.

DU GASTRO AU SNACK BAR

Sur le marché, le spécialiste observe avec satisfaction un tournant en faveur des vins locaux dans la restauration, dans la foulée du manger local ancré depuis quelques années : « Nous touchons tous les types d’établissements, du gastronomique au snack bar, en passant par la pizzeria ou le restaurant asiatique par exemple. Les retours des participants sont très positifs, ils sont agréablement surpris par la qualité et la diversité des vins, avec une volonté d’intégrer des vins vaudois à leur carte ».

Béatrice Gass, responsable de la mesure dans le cadre du plan de relance, précise : « Notre objectif est d’augmenter la vente des vins déjà proposés par les restaurants, mais aussi le nombre de références ». Le label Swiss Wine Gourmet, qui valorise le choix de vins suisses à la carte, sert de baromètre pour suivre les retombées de la formation.

En attendant de nouveaux financements, les organisateurs planchent déjà sur un coaching personnalisé pour aider les participants à améliorer leur carte et leurs marges. La prochaine étape consistera à adapter le contenu du cours à la Suisse alémanique.

Infos et inscriptions : https://www.changins.ch/cours-pour-tous/ecole-du-vin

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