PHOTO Réunis à Villeneuve à l’occasion de la Journée du vignoble vaudois, Olivier Mark, président de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois, la conseillère d’État Valérie Dittli, François Montet, président de la Fédération Vigneronne vaudoise et Michel Rochat, président de l’Office des vins vaudois ont présenté ce plan d’action. © ARC Sieber
Un « Plan Avenir » pour sortir de l’impasse
Lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre des Journées du vignoble vaudois, les autorités cantonales et les organisations de la branche ont présenté le plan « Avenir de la viticulture vaudoise ». Structuré autour de trois axes – le marché, la production et la relève – il bénéficie d’une enveloppe de 17,2 millions de francs pour la période 2025‑2028.
Dans un contexte où deux tiers du vin consommé en Suisse sont importés et où la consommation nationale a reculé de 16 %, le diagnostic est clair. « C’est difficile à dire, mais en Suisse, on n’arrive pas à cultiver la terre sans une certaine mesure de protectionnisme », rappelle Olivier Mark, président de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV). Un renforcement des contingents d’importation et des instruments de protection aux frontières est actuellement à l’étude au niveau fédéral.
Pour la conseillère d’État Valérie Dittli, en charge de l’agriculture et de la viticulture, l’avenir passe aussi par un renforcement de la formation, notamment à Changins, ainsi que par la conquête de nouveaux marchés, en particulier celui des moins de 44 ans. « 60 % de nos efforts doivent aller vers les nouveaux consommateurs », souligne Michel Rochat, président de l’Office des vins vaudois (OVV). Cela passe par plus d’événementiel, de dégustations, une présence accrue en Suisse alémanique et des aides financières.
Sortir de l’impasse passera aussi par un redimensionnement volontaire du vignoble. « Un plan avec prime à la conversion est en préparation », indique François Montet, président de la Fédération Vigneronne vaudoise (FVV). Le dispositif sera présenté d’ici le printemps. L’urgence, elle, ne fait aucun doute : « Certaines exploitations ne passeront pas l’hiver. On ne peut pas mettre la vigne en stand-by. Il faut agir vite. »

