CLAUDIA FRICK, MARKUS KELLERHALS, FRUCTUS
SAMUEL CIA, AGROSCOPE WÄDENSWIL
CHRISTOPHE DEBONNEVILLE, MARC PASSERAT, AGROSCOPE CHANGINS
Dans le cadre d’un projet de deux ans, cofinancé par la fondation Müller-Thurgau, FRUCTUS et Agroscope ont testé de nouveaux porte-greffes pour les pommiers et les poiriers, à croissance moyenne à forte, tolérants aux phytoplasmes. Ces porte-greffes pourraient contribuer à ce que les arbres souffrent moins des maladies du dépérissement du poirier et de la prolifération du pommier.
Les maladies du dépérissement du poirier et de la prolifération du pommier sont causées par des bactéries sans paroi cellulaire, les phytoplasmes. Ils vivent comme des parasites dans les tubes criblés du phloème et passent l’hiver dans les racines des arbres. Au printemps, ils migrent vers la partie aérienne de l’arbre.
Chez les pommiers, l’espèce Candidatus Phytoplasma mali provoque la maladie de la prolifération du pommier. Les symptômes typiques sont des pousses secondaires supplémentaires, des stipules surdimentionnées et des fruits de taille réduite. Chez les poiriers, l’espèce Candidatus Phytoplasma pyri provoque le dépérissement du poirier. Les symptômes sont une coloration rouge prématurée des feuilles et des fruits de taille réduite. La maladie peut entraîner la mort prématurée des poiriers atteints.
L’infection des arbres par les phytoplasmes se produit soit lors du greffage avec du matériel infecté, soit par transmission par certaines espèces d’insectes piqueurs-suceurs.
Porte-greffes tolérants aux phytoplasmes
De nouveaux porte-greffes tolérants aux phytoplasmes pourraient constituer une possibilité de protéger les arbres contre la prolifération du pommier et le dépérissement du poirier. En Allemagne, trois porte-greffes de ce type ont été sélectionnés (Petruschke, 2020 a, b) :
- Porte-greffe de pommier D2212 (Malia®, Laxton’s Superb (Malus x domestica) x M. sieboldii), à croissance moyenne, testé dans les années 2001 à 2004 à l’ancien Institut fédéral biologique pour l’agriculture et la sylviculture à Dossenheim (D), aujourd’hui Institut Julius Kühn. La tolérance aux phytoplasmes est due à Malus sieboldii (Seemüller et al., 2018).
- Porte-greffe...