TEXTE  RÉANE AHMAD

Le programme «Durabilité des fruits», porté par la Fruit-Union Suisse (FUS) et SWISSCOFEL, s’élargit cette année aux cerises et aux pruneaux. Quatre ans après son lancement pour les fruits à pépins, les producteurs s’unissent pour sa réussite malgré des retours financiers en‑dessous de leurs espérances.

La tendance à la durabilité concerne toutes les branches de production, et l’arboriculture fruitière n’échappe pas à la règle. Mais le secteur a cela de particulier que son organisation faîtière, la Fruit-Union Suisse (FUS), pilote avec SWISSCOFEL le programme national «Durabilité des fruits» depuis 2022 (lire le sous-article). Une manière de répondre de façon uniforme aux attentes de la grande distribution et des consommateurs, mais aussi d’anticiper les avancées législatives. «Par cette solution sectorielle, la branche assume sa propre responsabilité vis-à-vis de la Confédération et apporte sa contribution, notamment en réduisant de moitié les risques lors de l’utilisation des produits phytosanitaires», souligne Edi Holliger, vice-directeur de la FUS. La philosophie en arrière-plan du programme «Durabilité des fruits» se veut dynamique et évolutive, en parallèle des adaptations de la politique fédérale et des innovations techniques. En 2024, la branche a convenu d’étendre sa stratégie aux cerises et aux pruneaux de table, en collaboration avec les représentants du commerce. Dans les prochaines semaines, les consommateurs retrouveront donc sur les étals les premiers fruits à noyau cultivés selon les normes de ce programme. « Pour 2025 et 2026, nous avons tablé sur une participation sur plus de 50 % des surfaces, et les inscriptions des producteurs indiquent que ce chiffre sera dépassé », précise Edi Holliger. La prochaine étape concerne les abricots et les petits fruits, dont le concept est en cours d’élaboration, avec le lancement de la phase pilote cette saison.