DES VIGNES BIO ET RÉSILIENTES
Organisé pour la première fois en Valais, le congrès 2025 de la vitiviniculture biologique a rassemblé 125 participants à la HES-SO de Sion. Sous l’égide du FiBL Suisse romande, vignerons, chercheurs et experts d’Agroscope, Changins, Bio Suisse, l’Observatoire suisse du marché des vins, l’Institute of Life Sciences, HES-SO Valais et des autorités ont dressé un bilan de l’année 2024, marquée par un climat instable, la recrudescence du black rot et des difficultés de gestion des couverts végétaux.
« Il ne suffit pas de remplacer un produit chimique par un autre : il faut repenser l’ensemble du système », a insisté David Marchand (FiBL), à propos des essais de réduction du cuivre. Face aux défis du terrain, le congrès a mis en lumière des projets novateurs : traitement au petit lait, recours à l’écopâturage ou encore sélection variétale adaptée au réchauffement climatique.
Tendance de fond, les cépages résistants (Piwis) ont suscité débats et espoirs. Leur adoption soulève des questions de réglementation et de pratiques, tout comme celle des vins sans alcool. « En cultivant selon les principes bio, on ne vend pas plus, mais on voit la vie revenir dans les vignes », a confié un vigneron en reconversion, soulignant l’engagement éthique du bio.
Entre contraintes techniques et mutations de marché, le secteur cherche ses équilibres. Mais la richesse des échanges, la diversité des approches scientifiques et la volonté commune d’innover laissent entrevoir des perspectives solides pour une viticulture bio résiliente et tournée vers l’avenir.
Photo : Wilfried Andlauer, Institute of Life Sciences, Clément Magliocco, Office de la Vigne et du Vin du Valais, Michaël Farny et David Marchand (FiBL). © Magaly Mavilia
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